sabato 27 febbraio 2016

PHILIP CORNER: JE PEUX ME BALADER DANS LE MONDE COMME LA MUSIQUE - FONDATION DU DOUTE, BLOIS




PHILIP CORNER
JE PEUX ME BALADER DANS LE MONDE COMME LA MUSIQUE
Commissariat de l’exposition : Caterina Gualco, Fondation du doute
Fondation du doute
14 rue de la Paix - Blois
27/2/2016 - 8/5/2015

Compositeur, pianiste, théoricien de la musique, performeur, calligraphe, et surtout artiste, Philip Corner a été l’un des promoteurs du mouvement Fluxus sur la scène artistique internationale à travers ses performances et ses interventions visuelles.
De formation traditionnelle, Philip Corner a été fortement influencé par deux grands musiciens, John Cage et Olivier Messiaen, qui lui ont ouvert les portes du « son total ». Vers la fin des années cinquante, ses partitions deviennent des dessins graphiques. C’est à l’occasion d’un voyage en Corée, pendant son service militaire, qu’il s’affranchit définitivement de l’écriture musicale occidentale en s’inspirant de la calligraphie orientale.
Dans son travail, les signes musicaux deviennent des formes pures, donnant naissance à des oeuvres d’art visuel autonomes. La musique est toujours sous-jacente dans la suggestion des rapports entre le temps et l’espace, même quand les dessins ne sont pas des partitions destinées à des performances, créant une cohérence poétique entre les travaux visuels et performatifs.
Il se consacre, parallèlement à sa pratique de la méditation, à un travail profond sur la nature de l’univers, de l’essence de ses rythmes. Il travaille les variations de timbre sur un seul ton ou un seul accord, indiquant la qualité du son et son évolution par un trait au pinceau, un frottage, un trait de plume… Plutôt que de parler d’improvisation ou de composition Philip Corner préfère parler de « spontanéité consciente ».
En avril 2013, pour l’inauguration de la Fondation du doute, Philip Corner a créé Piano Activities Togetherness (oeuvre et performance présentées au premier étage de la Fondation), une variation de la fameuse pièce « Piano Activities », réalisée au Festival Fluxus de Wiesbaden en 1962.
Nombre des oeuvres exposées pour cette exposition à Blois ont été réalisées grâce au soutien d’éditeurs et de collectionneurs visionnaires comme Francesco Conz, Rosanna Chiessi, Caterina Gualco et Carlo Cattelani.
Etant donné que les évènements performatifs sont étroitement liés aux oeuvres visuelles, la collaboration de l’épouse de Corner, la danseuse et chorégraphe Phoebe Neville, est depuis toujours fondamentale.
Caterina Gualco a choisi des oeuvres de sa collection et emprunté des oeuvres prêtées par l’artiste pour composer cette exposition.
Nous présentons des oeuvres allant de la fin des années cinquante à fin 2015, de nombreux documents et partitions, des vidéos de performances.
L’espace est sonorisé pour mieux pénétrer dans la musique de Philip Corner ; le choix des morceaux est laissé au visiteur, via une liste de lecture, afin de permettre l’écoute d’une sélection d’oeuvres musicales réalisée par l’artiste.